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La présidente de la Régie Roussillon ne veut pas d'une fusion sur la Rive-Sud

le vendredi 28 mai 2021
Modifié à 14 h 58 min le 28 mai 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Jocelyne Bates (Le Reflet - Archives)

La présidente de la Régie intermunicipale de police Roussillon et mairesse de Sainte-Catherine Jocelyne Bates est soulagée de savoir que le gouvernement n’a pas l’intention d’aller de l’avant pour le moment avec la fusion des corps policiers municipaux de la Rive-Sud, dont le sien.

Cette recommandation a été suggérée par le Comité consultatif sur la réalité policière le mardi 25 mai, au terme de plusieurs mois d’audience.

Mme Bates rappelle que les élus des sept municipalités de la Régie discutent en vue du renouvellement de l’entente qui vient à échéance en 2022. L’objectif est de trouver eux-mêmes une formule de quote-part équitable, puis de la proposer au gouvernement, plutôt que de s’en faire imposer une par celui-ci comme en 2019, fait-elle savoir. Dans ce contexte, la présidente souhaite «ne pas perdre le travail qui a été fait dans les dernières années» en regroupant quatre corps policiers en un.

«Est-ce qu’on est en train de vouloir refaire sur la Rive-Sud ce qui a été fait à Montréal avec les postes de quartier du Service de police de la Ville de Montréal?, se questionne Mme Bates, invitée par Le Reflet à commenter le rapport final. Je ne suis pas certaine qu’une fusion faciliterait la gestion d’une plus grande instance. Il faut être réaliste.»

L’élue politique croit qu’il est plus avantageux pour la Régie intermunicipale de police Roussillon de poursuivre ses ententes avec d’autres corps policiers pour utiliser de l’équipement, comme des hélicoptères par exemple, lorsque le besoin est présent. Une transition du niveau de services 2 au niveau 3, tel que le suggère le comité, forcerait le nouveau service de police de la Rive-Sud à se procurer du matériel et à remplir des fonctions supplémentaires. «Alors que c’est très possible d’en louer et d’établir des partenariats avec d’autres organisations», fait remarquer Mme Bates.

Toutefois, celle-ci s’inquiète davantage de la volonté exprimée par la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault de tendre vers une police de proximité. Elle craint que la sécurité de la population soit en jeu, alors qu’une recrudescence de la violence est constatée dans la grande région de Montréal.

«Le gouvernement nous transfère des obligations supplémentaires en termes de santé mentale et de services sociaux, mais ça se fait sur le dos de la protection de nos citoyens, soutient-elle. Ce rapport ne me donne pas la certitude qu’ils seront en sécurité, alors qu’il s’agit de la mission première de notre corps de police. De la violence sur le territoire, je n’en veux pas.»