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Gestionnaire des restaurants Pacini : Nathalie Lehoux ne craint pas la pénurie de main-d’œuvre
le vendredi 12 avril 2019
Modifié à 9 h 12 min le 12 avril 2019
Nathalie Lehoux a décidé de ne pas se laisser abattre par la pénurie de main-d’oeuvre. Celle qui se fait appeler la happy présidente de la chaîne de restaurants Pacini croit que la solution à la crise qui secoue le monde de la restauration passe notamment par le bonheur des employés.
Depuis 5 ans, la gestionnaire de 54 ans est à la tête de l’entreprise dont le siège social est à La Prairie. À l’époque de sa nomination, Mme Lehoux et le propriétaire majoritaire Pierre Marc Tremblay cherchaient à distinguer les rôles de chacun et à redéfinir la marque Pacini. Les employés et partenaires d’affaires ont donc été invités à trouver des qualificatifs pour décrire la présidente afin d’en trouver un qui collait mieux à sa personnalité flamboyante.
«Ils étaient unanimes à propos de mon côté passionné, raconte la femme à la chevelure de feu et aux lunettes multicolores. On a dit de moi que je suis une personne joviale et dynamique. On m’a suggéré le titre de happy présidente. J’ai tout de suite été emballée! Je ne fais pas semblant d’être heureuse. J’ai le bonheur facile.»
Nathalie Lehoux tient mordicus à son nouveau titre. Le qualificatif a été ajouté à ses cartes professionnelles.
Rendre ses employés heureux
Alors que l’Association des restaurateurs du Québec prévoit que plus de 8 000 postes seront vacants en 2020, l’éternel optimisme de Nathalie Lehoux l’aide à attaquer ce défi avec confiance.
«Je sais que ce n’est pas facile de recruter présentement. Je pense que notre façon de se démarquer passe par le bonheur au travail pour tous nos employés. J’en ai fait un mandat personnel. Il faut prendre soin d’eux», soutient-elle.
La chaîne a commencé à remettre des prix de reconnaissance à son personnel. Plus de 400 d’entre eux ont aussi pu s’envoler en Italie pour parfaire leurs techniques de la cuisine italienne, leur service, etc.
«Je ne veux pas qu’ils viennent travailler dans nos restaurants simplement pour l’argent. Je veux qu’ils soient fiers de leur emploi», mentionne Mme Lehoux.
La happy présidente estime que des mesures très simples peuvent faire une grande différence auprès de son personnel; une salle des employés plus conviviale, des horaires flexibles et une meilleure communication des décisions prises par la chaîne, par exemple.
«J’ai suivi une formation de service à la clientèle et aux employés à Walt Disney World, en Floride, pour apprendre leurs meilleurs trucs, explique-t-elle. Ça m’a inspiré l’idée de créer une brochure d’information destinée aux employés qui s’appelle ‘’Le pourquoi des pourquoi’’ Ça leur permet de mieux comprendre les choix que nous faisons.»
200 restaurants
D’ici sa retraite, prévue dans une dizaine d’années, la gestionnaire veut opérer 200 restaurants à travers le Canada, soit près de six fois plus qu’à l’heure actuelle. Elle vise à faire remplacer les restaurants dans les hôtels par ceux de la chaîne Pacini. Pour parvenir à pourvoir les futurs postes vacants, Mme Lehoux souhaite ouvrir de nouvelles portes en embauchant notamment de jeunes retraités, des personnes vivant avec un handicap, des immigrants et des employés judiciarisés.
Finaliste à deux galas d’affaires
Nathalie Lehoux est finaliste dans la catégorie «Leadership, femme d’exception dans une grande entreprise» au concours d’affaires les Mercuriades, de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Les lauréats seront dévoilés le lundi 29 avril. Elle est également nommée au gala Prix Personnalité de la firme Raymond Chabot Grant Thornton et l’École de gestion John-Molson. Le dévoilement des gagnants de ce concours aura lieu le 9 mai.
«Je crois à la force du plaisir dans le travail.» -Nathalie Lehoux