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Future école secondaire à Candiac : la Ville lance un appel à l’action

le mercredi 09 octobre 2024
Modifié à 10 h 40 min le 10 octobre 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La nouvelle école secondaire pourrait accueillir près de 1 200 élèves. (Photo : Gracieuseté – Ville de Candiac)

La Ville de Candiac sollicite le soutien de ses citoyens afin d’interpeller le ministre de l’Éducation Bernard Drainville pour qu’il intervienne dans le dossier de la future école secondaire. Ce dernier est devant la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) qui devra statuer sur les droits permettant la construction de l’école sur un terrain zoné agricole.

La Ville demande à ses citoyens de se mobiliser pour soutenir sa requête d’exclusion d’une parcelle de terrain inexploitable en zone agricole qui sera entendue le 5 novembre prochain. Si cette dernière est refusée, la construction de l’école sur ce site deviendrait impossible. Il s’agit du boisé situé à l’intersection des boulevard Jean-Leman et de Sardaigne.

Selon ce que Candiac avance, le terrain ne peut être développé à des fins agricoles depuis la construction en 2009 de l’autoroute 30 «notamment en raison de son enclavement qui le rend inaccessible et du mauvais drainage des sols causé par ladite construction». Elle s’appuie sur le rapport du BAPE concernant le projet de parachèvement de l’autoroute 30 qui reconnaissait «que la vocation agricole de cette parcelle devenue isolée n’est pas assurée à long terme, car il est difficile d’y garantir un usage agricole dans le futur».

«La parcelle enclavée ne peut plus servir à de l’agriculture et se trouve maintenant dans une zone urbanisée, soutient le maire Normand Dyotte. Actuellement, les élèves sont pénalisés par une erreur du passé qui aurait dû être corrigée à l'époque. C’est un cas insolite qui peut facilement être résorbé […] En interpellant le ministre de l’Éducation dans les prochains jours, les citoyens peuvent contribuer à rétablir la situation.»

Agir dès maintenant

La Ville estime que le Conseil des ministres a le pouvoir exécutif d'adopter un décret permettant la construction d’une école. Elle croit que le développement du site est possible, puisque les réseaux d’aqueduc et d’égout sont déjà construits.

Candiac se désole que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) refuse d’inclure la parcelle de terrain dans le périmètre dans le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Elle pense que ce refus «ne reflète plus la réalité du territoire» qui est situé au cœur du TOD de la gare.

La Ville rappelle que le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) a besoin d'un terrain d'au moins 45 000 m² pour construire une nouvelle école secondaire, en tenant compte de la forme et de l'accès au site.

Selon Candiac, le ministère de l'Éducation envisagerait la construction de deux écoles, faute de site disponible à court terme pour accueillir 1 200 élèves. Elle estime que sa proposition permettrait de réaliser des économies de plusieurs millions de dollars en favorisant la construction d’un seul grand établissement.

Candiac est confiante qu’elle serait en mesure de faire l’acquisition du terrain à moindre coût en raison de la Loi sur l’instruction publique.