Faits divers

Fusillade à Saint-Constant : un homme dans la vingtaine arrêté

le vendredi 24 février 2023
Modifié à 11 h 34 min le 24 février 2023
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale a pratiqué des expertises sur la scène. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)

Des coups de feu ont été tirés en direction d’un véhicule situé à proximité d’un immeuble à logements de la montée des Bouleaux, à l’angle de la rue Richer, le 19 février. Cette fusillade qui a secoué le voisinage est reliée au milieu des stupéfiants, a confirmé la police qui a arrêté une personne à Montréal dans cette affaire.  

Simon Dumoulin-Boivin, âgé de 20 ans, réside à Saint-Constant. Il a comparu au palais de justice de Longueuil le 23 février et s'expose à des accusations de possession d'arme à feu prohibé, d’avoir déchargé une arme à feu contre une personne, d’avoir déchargé une arme à feu en direction d'un lieu, de possession de certaines drogues et autres substances en vue d'en faire le trafic, de possession de cannabis en vue de le distribuer et de possession de cannabis en vue de le vendre. 

«D'autres chefs d'accusation sont liés à une ordonnance de mise en liberté, puisque des conditions n'ont pas été respectées. Il est présentement détenu et l'enquête sous remise en liberté aura lieu le 9 mars», a détaillé Karine Bergeron, agente aux relations médiatiques de la police.

Dumoulin-Boivin devait d'ailleurs retourner en cour le 12 avril pour d'autres accusations portées contre lui en novembre dernier, d'après le plumitif. Il est notamment accusé de trafic de substances. 

Personne n’a été blessé lors de la fusillade, bien que des balles aient ricoché vers l’immeuble et d’autres résidences.

À un certain moment, la Régie a cru que cet événement découlait d’une introduction par effraction survenue dans l’après-midi du 19 février à Sainte-Catherine. L’enquête a cependant permis d’écarter cette hypothèse. Dans cette histoire qui n’est toujours pas résolue, trois personnes s’en sont prises à la victime chez elle et celle-ci a subi des blessures mineures.

Témoin

Photographe aux faits divers pour Le Reflet, Erick Rivest s’est retrouvé cette fois au milieu de l’un d’eux, puisqu’il habite dans l’immeuble visé.

«Somme toute, je reste assez indifférent, car j’ai couvert des meurtres, des incendies, des accidents, etc. J’ai vu toutes sortes de choses. Cependant, je pense à mes proches avec qui je vis qui auraient pu être touchés», souligne-t-il.

De plus, il ne se considère plus en sécurité dans son quartier.

«De par mon expérience, on sait que, généralement, ce n’est pas terminé. Des publications sur les réseaux sociaux montrées à la police laissent d’ailleurs croire qu’il pourrait y avoir récidive», explique-t-il.

Une dame résidant dans le secteur depuis une vingtaine d’années affirme au Journal qu’elle a eu l’impression qu’une fenêtre avait éclaté. Elle souligne la gentillesse des policiers qui se sont enquis de sa situation après l’événement.

«Je préfère rester positive et ne pas m’inquiéter. Il faut que la vie continue», estime celle qui a préféré conserver l’anonymat.

Information

Toute personne détenant des informations en lien avec cet événement est invitée à communiquer avec le sergent-détective Demers au 450 638-0911, poste 433 ou anonymement au 1 800 711-1800 ou au 450 638-0911, poste 777.