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Face à face mortel sur l’autoroute 30 : la conductrice avait bu trois fois plus que la limite permise

le vendredi 11 avril 2025
Modifié à 17 h 09 min le 11 avril 2025
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

La collision est survenue au kilomètre 56, à Candiac. (Photo: Le Reflet ‒ archives)

Le 29 septembre 2024, Marie-Géralde Azor conduisait sur l’autoroute 30 lorsqu’elle a dévié de sa trajectoire, à Candiac. Après avoir traversé le terre-plein central gazonné, elle a frappé de plein fouet le véhicule de Marc-Olivier Cournoyer, qui circulait en sens inverse. Les deux sont décédés à la suite de cette collision. Le rapport du coroner sur le décès de Mme Azor révèle qu’elle avait bu trois fois plus que la limite permise.

Dans son rapport, Me Nathalie Lefebvre évoque deux causes à la collision : la conduite en sens inverse sur l’autoroute et les facultés affaiblies de Mme Azor.

L’analyse de ses liquides biologiques a démontré la présence de 231 mg d’alcool par 100 ml de sang. La limite légale est de 80 mg par 100 ml de sang.

«Aucun autre facteur n’a pu causer la collision et la conduite de l’autre conducteur n’est pas en cause non plus», écrit-elle dans sa conclusion.

«Il est clair ici que le décès de Mme Azor était évitable», ajoute Me Lefebvre. À noter que ce rapport portait uniquement sur le décès de la femme de 44 ans de Candiac.

Marc-Olivier Cournoyer, un Longueuillois, avait pour sa part 26 ans.

Une recommandation

La coroner formule une seule recommandation à la suite du décès, adressée à l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ).

Elle recommande d’augmenter la réalisation des opérations nationales concertées auprès des conducteurs afin de contrer la conduite avec facultés affaiblies par l’alcool ou les drogues.

«Malgré les nombreuses recommandations de mes collègues au fil des années ainsi que les campagnes de sensibilisation, la conduite avec faculté affaiblie est toujours présente dans notre société et, comme dans le cas qui nous occupe, elle fauche des vies et brise des familles», soutient-elle.

Analyse

Selon le rapport, les deux véhicules ont subi d’importants dommages. «Ceux-ci indiquent clairement que les véhicules sont entrés en contact face à face et que le Mazda [le véhicule de Mme Azor] circulait en sens inverse sur l’autoroute», peut-on lire.

Aucune trace de freinage n’a été d’ailleurs été observée sur les lieux de la collision. Il est également indiqué que les deux véhicules ont fait l’objet d’inspections mécaniques et qu’aucune défectuosité ayant pu contribuer à la collision n’a été détectée.

L’enquêteur en collision a de plus noté que la route n’est pas éclairée dans ce secteur, mais que le temps était clair et que la visibilité était bonne.