Culture

Exposition à La Prairie : le coup de pinceau intuitif d’un jeune artiste

le jeudi 06 juillet 2023
Modifié à 11 h 09 min le 06 juillet 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Les œuvres d’Hans Béchard-Dupuis naissent lorsque l’artiste a l’esprit libre. (Photos gracieuseté)

Même s’il a suivi quelques cours, Hans Béchard-Dupuis se décrit comme autodidacte, ayant rapidement trouvé son style et sa technique artistique. Les toiles colorées de l’artiste de 19 ans ont été exposées plusieurs fois, et le seront dans un local du chemin de Saint-Jean à La Prairie à partir du 18 août. 

Bien qu’il admette ressentir le syndrome de l’imposteur puisqu’il est un artiste «très» émergent, Hans Béchard-Dupuis est reconnu à la Galerie du Vieux Saint-Jean à Saint-Jean-sur-Richelieu, dans la ville où il demeure. Ses œuvres y sont maintenant exposées en permanence, aux côtés de celles d’artistes expérimentés.  

«C’est ce que je considère comme une des plus belles galeries. Je me trouve vraiment choyé d’avoir trouvé une place là», confie-t-il. 

Sa première exposition solo remonte à 2019. 

«J’avais 15 ans. C’était à Montréal à la galerie Carte blanche qui n’existe plus. Deux années de suite, j’ai loué un local pour une semaine et ça s’était super bien passé», se souvient-il.

Déjà à l’école secondaire, l’artiste avait développé son identité artistique. Il a peaufiné sa technique avec quelques cours ici et là, mais il a surtout emprunté la voie de l’essai-erreur afin de mettre le doigt sur ses préférences.

«J’ai beaucoup d’objectifs. Je veux toucher au monde de l’art le plus possible.»
-Hans Béchard-Dupuis

«Avant, c’était pas mal juste de l’acrylique sur toile, parfois du médium mixte. Je trouve que c’était un peu naïf, dit-il en rigolant. Depuis environ un an, j’utilise de la peinture en aérosol pour créer.»

Qu’est-ce qui l’inspire? Ne penser à rien, répond-il en avouant que cela peut sembler étrange. 

«Quand je fais mes toiles, je suis vraiment dans le moment présent. Je veux me détendre et avoir du plaisir. Puis à la fin, je suis content», décrit Hans Béchard-Dupuis.

Récemment, il se passionne pour les portraits «pas vraiment réalistes, un peu street art, un peu moderne, et un peu dans le style de Picasso», ajoute l’artiste.

Le jeune homme ne tente pas de reproduire des visages qu’il connait en particulier, mais se laisse plutôt aller instinctivement selon son humeur. 

Multidisciplinaire

Hans Béchard-Dupuis a définitivement comme but de vivre de son art. Multidisciplinaire, il souhaite également explorer la musique. Avec pas moins d’une dizaine d’albums à son actif sur les plateformes de diffusion sous le nom PlaneSour, il se plaît à utiliser ses œuvres visuelles afin d’en illustrer les pochettes. 

«Il y en a un que j’ai sorti il y a deux ou trois mois qui compte 14 pièces. C’est instrumental, surtout hip-hop avec des bouts de chansons que j’aime des années 70-80, puis le dernier est plus psychédélique, c’était un trip musical que j’avais», révèle-t-il. 

Celui qui termine un diplôme d’études collégiales en sciences humaines et occupe un emploi dans un commerce de détail souhaite voyager, puis pense à étudier l’art visuel à l’université. 

Pour son exposition à La Prairie, qui prendra place dans un local au 1650, chemin de Saint-Jean, il a sélectionné une série de portraits. «Ce n’est pas pour tout le monde, c’est intense. Je ne pense pas à essayer de plaire à un public spécifique», fait-il savoir.