Actualités

Elle salue les réflexes de sa chienne

le mercredi 29 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 juin 2016

Quand sa chienne Mia s’est mise à lui donner des coups de pattes au beau milieu de la nuit du 21 juin, Nathalie Bélanger savait que quelque chose clochait. En voyant par la fenêtre le brasier qui enflammait le cabanon de la cour voisine, la résidente de Sainte-Catherine est sortie de sa chambre en suivant sa Rottweiler de 3 ans.

«Elle m’a sauvée la vie! s’exclame la dame, émue. J’ai vu que la fenêtre était rouge. J’ai réveillé ma fille et Mia nous a conduites jusqu’à la sortie. Elle léchait les poignées de porte pour nous dire où passer. Elle m’indiquait le chemin le plus sécuritaire.»

Mme Bélanger a aperçu les explosions à l’arrière de sa maison. L’incendie a d’ailleurs endommagé l’extérieur de sa résidence.

«J’ai vu les flammes, ça pétait de partout. J’ai pleuré dans les bras de ma chienne parce que j’ai compris qu’elle nous avait sauvées.»

La nuit a été longue pour Mme Bélanger et les voisins affectés par le sinistre. En voyant les flammes, la propriétaire s’est imaginé les pires scénarios.

«S’il y avait eu plus de dégâts, je ne sais pas où je serais allée avec ma fille et ma chienne. Je me disais: qui va prendre soin de ma Mia?, raconte-t-elle. Ma famille ne réside pas dans le secteur.»

Mme Bélanger avait déjà constaté les réflexes et le côté protecteur de Mia il y a un an, alors qu’elle avait été victime d’un vol dans sa voiture en pleine nuit.

«Je l’entendais grogner et je l’avais réprimandée pour ça. Le lendemain matin, j’ai vu que les portes de ma voiture avaient été défoncées. Elle a toujours été là pour moi», affirme-t-elle en jetant un coup d’œil à sa chienne.   

Mia vit avec la famille Bélanger depuis qu’elle est bébé. Élevée dans l’amour et le confort, elle est un membre de la famille à part entière, rappelle sa maîtresse.  

«Nous communiquons bien ensemble. Je lui parle et elle comprend très bien les consignes, explique-t-elle. Elle fait partie de notre environnement.»

Des propriétaires responsables

Dans le contexte actuel où le débat sur les chiens dangereux enflamme les passions, Mme Bélanger estime que la responsabilité revient aux propriétaires.  

«Un animal, c’est comme un enfant, image-t-elle. Si tu lui donnes un coup, ça reviendra contre toi. Un chien qui a grandi dans l’agressivité sera agressif plus tard. Il faut lui donner beaucoup d’amour et d’attention. Ce n’est pas tout le monde qui donne de l’amour à leur chien comme moi je le fais.»

Consciente de la force que possède un Rottweiler, Mme Bélanger a employé l’aide d’un dresseur de chiens dès ses premiers mois. Dans son évaluation, le dresseur note que Mia est obéissante et douce, qu’elle adore les gens et qu’elle ne fait preuve d’aucune agressivité ou réticence aux commandements.

«Les voisins et les enfants l’aiment beaucoup. Elle n’a jamais connu l’agressivité», explique-t-elle.

Selon la propriétaire, la solution aux plus récents cas d’attaques de chien ne passe pas par l’interdiction d’une race ou l’obligation du port du licou.

«Je ne peux concevoir qu’on pourrait forcer Mia à porter un licou. Elle n’a jamais connu ça. Elle ne comprendra pas pourquoi je dois lui mettre ça, alors qu’elle a toujours été gentille. Ça va la tuer», affirme-t-elle, les larmes aux yeux.

Dernières nouvelles