Faits divers

Élan de solidarité pour la famille du travailleur décédé

le vendredi 20 janvier 2023
Modifié à 11 h 14 min le 20 janvier 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La campagne de financement vise à soutenir Vanessa Boyer, conjointe de Maxime Therrien, et leurs enfants. (Photo tirée de Facebook)

Bien que la police ne confirme toujours pas son identité, des proches du travailleur décédé à la carrière JFK à Kahnawake le 18 janvier ont lancé une campagne de financement pour la famille du Constantin Maxime Therrien, âgé de 39 ans. 

«Il laisse dans le deuil sa femme Vanessa [Boyer] enceinte de 5 mois et demi (leur future fille Stella) et ses deux enfants Mya Kim et Mayson Knox, sa famille, ses ami(e)s et ses collègues de travail», peut-on lire sur la page GoFundMe. 

Mme Boyer témoigne au Reflet qu’elle est très touchée par cette vague de soutien. 

«La vie m’a pris l’homme de ma vie le 18 janvier, le jour de sa fête, a-t-elle partagé sur sa page Facebook. Tu m’as laissé une partie de toi, notre fille Stella qui grandira en sachant quel homme formidable tu étais.»

L’instigateur de la campagne, Danny Fortin, était un ami proche du couple. Celui qui conduit également de la machinerie lourde ne cache pas le choc qu’il a vécu lorsqu’il a appris la triste nouvelle. 

Rappelons que M. Therrien a perdu la vie alors que le camion-benne qu’il opérait est tombé dans la carrière. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) a confirmé au Journal qu’elle a été appelée sur les lieux afin de collaborer avec les Peacekeepers. Elle ne peut toutefois pas confirmer si une enquête publique sera effectuée. Le Reflet a aussi contacté l’entreprise pour laquelle M. Therrien travaillait et attend un retour.

«C’est encore très flou ce qui s’est passé. Même sa conjointe ne le sait pas vraiment», déplore M. Fortin. 
Il affirme sous toutes réserves que, selon des informations obtenues, les pneus du véhicule n’auraient pas été en bon état.

«Normalement, ce sont des machines vraiment stables. On a confiance que tout est en ordre quand on travaille, c’est difficile quand quelque chose comme ça arrive et qu’on ne comprend pas», témoigne-t-il avec émotion.  

Celui-ci fait savoir qu’il n’a pas hésité une seconde à venir en aide à son amie endeuillée. 

«C’est dans ma nature. Je sais à quel point ça peut être complexe des situations comme ça sur l’aspect financier. Il va y avoir des délais et elle devra débourser pour les arrangements funéraires en plus de payer son loyer et elle a un bébé en route, alors qu’elle ne peut pas travailler en ce moment», ajoute-t-il. 

M. Fortin a lui-même offert son salaire d’une nuit de travail à Mme Boyer et aux proches de M. Therrien. 

Michael Therrien, le frère de la victime, a également relayé la campagne de financement au Journal. 

«Mon frère avait le cœur sur la main. Il travaillait au maximum pour faire un peu d’argent pour survivre», témoigne-t-il en disant espérer que la campagne de financement soit partagée. 
 

En date du 20 janvier, un peu plus de 4 000$ avaient été amassés.