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Difficile de se passer du cellulaire, malgré l’interdiction

le mercredi 11 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 11 mai 2016

La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) multiplie les campagnes de sensibilisation chocs sur l’utilisation au cellulaire au volant, mais le message passe-t-il auprès des automobilistes?

Oui et non, d’après Mario Vaillancourt, porte-parole de la SAAQ.

«Le bilan routier en général s’améliore. Mais, selon un sondage que nous avons réalisé en 2014, 50% des Québécois nous ont affirmé qu’ils parlaient au téléphone lorsqu’ils conduisaient», explique-t-il.

Depuis l’interdiction en 2008 d’utiliser un appareil mobile au volant, la SAAQ fait régulièrement des campagnes publicitaires. La dernière à ce jour présentée en 2015, «S.v.p. empêchez-vous. Au volant, on ne texte pas.», reflète bien la réalité. Les automobilistes savent que c’est interdit, mais le font quand même à leurs risques.

«Selon notre sondage, 99% des Québécois savent que c’est dangereux et illégal d’utiliser le cellulaire au volant. Pourtant, plus de 25% ont avoué qu’ils leur arrivaient de texter», poursuit M. Vaillancourt.

La SAAQ ne possède pas de données précises sur l’utilisation du cellulaire au volant dans les cas d’accidents. Toutefois, 32% des accidents avec décès ou blessures ont été causés par une distraction, comme le cellulaire au volant ou un moment d’inattention.

M. Vaillancourt affirme que les jeunes conducteurs demeurent surreprésentés dans ces accidents. La clientèle des 20 à 44 ans est celle qui a été le plus souvent en faute pour une infraction pour cellulaire au volant.

«Nos campagnes de sensibilisation visent un peu tout le monde. Nous essayons de varier les façons de faire, soit de manière dramatique ou humoristique. Il existe différentes méthodes pour sensibiliser les gens», mentionne-t-il.  

Sur les routes du Québec, les opérations policières contre l’utilisation du cellulaire au volant se multiplient. Pour M. Vaillancourt, la présence accrue des policiers est aussi efficace pour conscientiser les conducteurs.

«La sensibilisation, c’est une chose. La législation et le contrôle policier viennent aider à mieux faire passer le message. Ce sont les trois éléments essentiels pour faire une différence. Il faut répéter le message de toutes les façons possibles», rappelle-t-il.   

66 000

Nombre d’infractions liées au cellulaire au volant en 2014. En 2011, la SAAQ en avait comptabilisé 56 000.

4

Nombre de points d’inaptitude quand une infraction pour cellulaire au volant est commise. Ce chiffre était à 3 lors du début d’interdiction en 2008.

80 à 100$

En plus de perdre des points d’inaptitude, un conducteur fautif s’expose à une amende allant de 80 à 100$.