Des arrêts ajoutés à une intersection de Sainte-Catherine

Les Sainte-Catherinois verront le paysage de la rue Lamarche changer dès l’été 2023, alors que des travaux débuteront pour qu’elle soit élargie et qu’une piste multifonctionnelle y soit aménagée. Des arrêts seront également ajoutés à l’intersection du boul. Marie-Victorin. 

C’est notamment ce que la Ville a détaillé aux résidents lors d’une séance d’information, le 20 avril.

L’un des objectifs de la réfection de la rue Lamarche et d’une section du boul. Marie-Victorin est de sécuriser le secteur. C’est pourquoi deux arrêts seront installés à l’intersection des deux rues, où des traverses plus sécuritaires seront aussi aménagées.  

L'intersection de la rue Lamarche et du boul. Marie-Victorin n'est pas jugée sécuritaire. (Photo: Le Reflet - Archives)

Le dos d’âne présent sur la rue Lamarche sera quant à lui remplacé par des saillies vertes afin de réduire la vitesse des véhicules dans la courbe, puis à l’intersection de la rue du Titanic. 

La largeur de la rue Lamarche passera de 6,1 m à 9,5 m au total, dont 7,5 m pour les voies de circulation sur la première partie de la rue près du boul. Marie-Victorin, puis 7 m pour le reste. La circulation y était difficile et non sécuritaire en raison de l’étroitesse des tronçons, estime la Ville. 

Pour ce faire, une portion de près de 3 m des terrains résidentiels et commerciaux sera utilisée. Il s’agit en fait de l’emprise municipale. 

La piste multifonctionnelle se trouvera du côté est de la rue, soit celui des adresses impaires. Ce choix a été fait afin que les utilisateurs n’aient pas à croiser la rue du Titanic en arrivant au parc de la Providence, ni traverser la rue Lamarche. Quant aux cases de stationnement, il y en aura une vingtaine du même côté sur le deuxième tronçon. Une bande de verdure et une bordure en béton les sépareront des voies de circulation. Des lampadaires seront aussi ajoutés. 

(Photo: Ville de Sainte-Catherine)

Réseau d’aqueduc

Les travaux seront aussi nécessaires en surface, puisque l’état de la chaussée est «très abimé». Bon nombre d’enjeux nécessitent également des interventions souterraines. En termes d’aqueduc entre autres, plusieurs fuites se sont produites dans les 15 dernières années. La Municipalité en a comptabilisé 12, dont 8 depuis 2015.

De plus, les fossés présents auparavant ont été remblayés au fil des ans. Cela a réduit l’efficacité du drainage de la rue et des terrains et donc causé des accumulations d’eau importantes. Le système de drainage en soi est majoritairement non fonctionnel, a révélé la Ville. Les conduites ne sont pas à l’abri du gel, la glace s’accumule et elles contiennent du dépôt.

Également, les grilles de puisards mènent vers des puits non raccordés, puisque des tuyaux ne le permettent pas, sont absents, ou brisés. On retrouve aussi des eaux claires parasites dans le réseau, a constaté Sainte-Catherine.  

Scénarios

Olivier Camacho, du service du Génie à la Ville, a expliqué aux résidents du quartier que deux scénarios ont été évalués afin de pallier aux enjeux. Celui de recreuser des fossés ouverts a été rejeté.

C’est plutôt l’aménagement d’un égout pluvial standard qui a été retenu. La rue sera ainsi configurée comme celles voisines. La canalisation sous la surface permettra le branchement des drains de fondation des habitations. Des puisards seront aussi installés dans la rue. Il a été affirmé à un citoyen que les résidents ne seraient pas dans l’obligation de se brancher au nouveau système au moment des travaux, même s’il leur est conseillé fortement de le faire. Le même type d’installation sera aménagé sur le boul. Marie-Victorin, entre la rue Lamarche et la rue Jogues.  

Coûts

En termes de coûts, la Ville ne peut se prononcer pour le moment. Plusieurs subventions sont possibles, dont celles issues des programmes de la taxe sur l'essence et de la contribution du Québec (TECQ) pour l’aqueduc, d’aide financière du Fonds de la sécurité routière de Transports Québec, puis du Fonds pour le transport actif d’Infrastructures Canada.

Les plans et devis ainsi que l’analyse financière sont en cours. Les citoyens visés en seront informés le 16 juin, à l’occasion d’une seconde séance d’information. Le processus de règlement d’emprunt est prévu d’août à novembre. 

La Municipalité a néanmoins été en mesure de faire savoir aux citoyens que tout ce qui touchera les infrastructures de première génération, comme l’égout pluvial et la bordure de béton, engendrera des taxes pour les résidents du secteur. Les autres aménagements dits de deuxième génération comme le pavage, sera plutôt à la charge de l’ensemble des Sainte-Catherinois, tout comme la piste multifonctionnelle, bien qu'elle sera nouvelle.