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Collecte massive de jouets : la générosité d’une communauté

Il y a 2 heures
Modifié à 17 h 45 min le 16 décembre 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Maxime Grégoire et Camille Rivard, en compagnie de leurs garçons Mathis et Léo, dans un des huit locaux remplis de jouets. (Photo gracieuseté)

Près de 300 familles aidées. Plus de 100 bénévoles mobilisés. Démarrée il y a quatre ans, la distribution de jouets de Camille Rivard et Maxime Grégoire a pris de l’ampleur depuis la première collecte du couple dans son garage à La Prairie.

«Ça prouve que la communauté a été généreuse, se réjouit Maxime Grégoire. C’est brûlant pendant deux mois, mais la valeur est là. C’est de se dire que les enfants retourneront à l’école après les fêtes et pourront parler des cadeaux qu’ils ont reçus à leurs amis.»

Le couple dans la trentaine qui souhaitait redonner suivant est catégorique; il ne pourrait pas aider autant de familles si ce n’était du soutien de son entourage et des organismes de la région.

«Si on réussit à y arriver cette année, c’est grâce à eux, indique celui qui est directeur des services aux élèves de 5e secondaire au Collège Notre-Dame-de-Lourdes, à Longueuil. Nous avons eu des collaborations avec le Partage, le Club Richelieu, Kateri, le Collège Jean de la Mennais, l’organisme la Ruche et j’en passe.»

Un des huit endroits remplis de jouets que Maxime Grégoire et Camille Rivard ont reçu en dons. (Photo gracieuseté)

La récolte demande beaucoup d’organisation et de planification, notamment pour fixer des points de chute et des rendez-vous avec les familles qui viendront chercher les jouets. Même si tout ce travail demande beaucoup d'énergie, la motivation y est toujours.

«Au moment où on donne les cadeaux et où on reçoit les familles, c’est là que tout prend son sens, se réjouit Camille Rivard, enseignante. Ils nous racontent le contexte de leur vie et on remarque qu’on fait une différence.»

Les deux Laprairiens sont fiers d’avoir mobilisé la communauté afin que des familles puissent vivre la magie de Noël.

«On reçoit des vidéos des enfants qui déballent les cadeaux à Noël, partage Maxime Grégoire avec émotion. Il faut se rappeler que parfois, il faut piler sur son orgueil pour demander de l’aide, ce n’est pas facile. On est très touchés par nos discussions avec les familles. On a même reçu des cadeaux fabriqués à la main pour nous remercier.»

Inspirer la générosité

L’augmentation du nombre de familles qui ont reçu un coup de main dans les quatre dernières années démontre à quel point la communauté a été touchée par l’appel à la générosité de Camille Rivard et Maxime Grégoire. Ils sont passés de 20 familles participantes en 2021 à près de 300 familles assistées en 2024. De plus, puisque les points de chute ont augmenté à travers les années et que les dons s’accumulent en grande quantité, les cadeaux doivent maintenant être entreposés dans huit locaux.

«J’ai le garçon d’une collègue qui avait entendu parler de la collecte qui est venu avec son équipe de hockey pour me porter des jouets, souligne Camille Rivard. En voyant l’ampleur des jouets récoltés, ils ont compris l’impact de l’initiative.»

Même chose du côté de Maxime Grégoire qui a bénéficié du soutien de ses élèves.

«Ils étaient impressionnés par ce qu’on avait accompli, confie-t-il. Notre travail, c’est d’éduquer et c’est à nous de leur faire comprendre la valeur de leur engagement.»

Un des points de dépôt était situé au complexe sportif du Collège Jean de la Mennais. (Photo gracieuseté)

Cela signifie également que les besoins augmentent.  

«Auparavant, ce sont les organismes qui s’occupaient [de donner des jouets], mais avec l’augmentation du coût de la vie et du nombre de personnes qui demandent des paniers de Noël, certains organismes ont arrêté de le faire parce qu’ils doivent concentrer leurs efforts sur l’aide alimentaire», explique Maxime Grégoire.

Une aide précieuse pour laquelle l’organisme le Partage à La Prairie est grandement reconnaissant.

«Une organisation comme celle de Camille et Maxime nous aide beaucoup à concentrer nos ressources sur les gens qui ont besoin d’aide alimentaire, considérant que la demande a beaucoup augmenté dans les dernières années, souligne Frédéric Côté, directeur général du Partage. C’est assez extraordinaire ce qu’ils font.»

Plusieurs peluches ont été données. (Photo gracieuseté)