Cinq triathlons complétés pour une athlète de Candiac atteinte d’une maladie du cœur
Rien ne semble pouvoir arrêter Caroline Lavallée. Âgée de 45 ans, elle vient de compléter cette année son 5e triathlon. Une prouesse lorsqu’on sait que les médecins lui ont diagnostiqué en 2000 une tachycardie supraventriculaire, une maladie cardiovasculaire pouvant entraîner un AVC.
La résidente de Candiac a accompli ces épreuves dans le cadre de la campagne de collecte de fonds Exploit du cœur au profit de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
«En m’impliquant avec la Fondation, c’est un geste de gratitude. En plus des programmes de prévention et de promotion de la santé, la Fondation appuie aussi la recherche», raconte la triathlonienne.
En plus de ces cinq épreuves, il faut ajouter deux demi-marathons. Selon l’intensité de son programme, elle peut s’entraîner entre six et 12 heures par semaine.
Malaise au volant
C’est en roulant sur l’autoroute en direction de son travail en 2000 que Caroline Lavallée a ressenti les effets de la maladie.
«Mon cœur s’est mis à battre tellement rapidement que je me sentais étourdie. Je tremblais. Une fois arrivée à mon travail, je me suis rendue à la sécurité qui a communiqué avec le 9-1-1», mentionne-t-elle.
À l’hôpital, on lui a indiqué qu’elle était sans doute atteinte de tachycardie supraventriculaire, une maladie qui fait en sorte que les pulsations du cœur sont anormales. On l’a laissée quitter les lieux, en lui disant que si cela se reproduisait qu’elle devait consulter immédiatement un médecin. Les années ont passé et tout semblait bien aller jusqu’en 2006 où une seconde crise s’est produite.
«J’étais à la maison et mon mari a appelé les services d’urgence. À l’hôpital, on m’a donné un médicament pour ralentir mon rythme cardiaque. J’avais entre 200 et 220 battements par minute. Je peux vous dire que c’est extrêmement désemparant, paniquant et je vous épargne les malaises qu’on ressent», déclare-t-elle.
Cette fois, Mme Lavallée a été prise en charge par le service de cardiologie où elle subira, trois mois plus tard, une intervention par cathéter.
«On a brûlé la zone à problème de mon cœur. Cela a eu pour effet de faire pratiquement disparaître la maladie. Je peux encore avoir de rares épisodes de tachycardie, mais sans m’en rendre compte tellement ils sont mineurs. Je le sais, car je passe des examens annuels où je porte sur moi un monitoring qui me le dit», poursuit l’athlète.
Reprendre la forme
Pratiquant diverses disciplines sportives depuis son jeune âge, elle décidait de se remettre en forme en 2012 en participant à un triathlon.
«Si J’avais le feu vert de mon cardiologue, j’avais toujours cette peur qui restait en arrière-plan en raison de mon coeur. Je l'ai surmontée – grâce notamment aux conseils de son entraîneur Jean-Luc Mejane – et je fais tout maintenant pour garder la forme et mettre toutes les chances de mon côté. C’est un privilège de pouvoir faire de l’activité physique», souligne-t-elle.
Même si sa saison de triathlon est terminée, la Candiacoise a encore trois courses à pied à son agenda pour les prochaines semaines. Elle parcourra des distances respectives de 5 et 10 km en plus d’un demi-marathon.
«Je suis super emballée de vous dire également que je suis inscrite pour cet été au Iron-Man 70,3 km Mont-Tremblant», termine l’athlète.
Arythmie
Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois chaque minute. Une arythmie est un rythme cardiaque anormal. L’action de pompage du cœur est déclenchée par des impulsions électriques qui prennent naissance dans le stimulateur naturel du cœur, appelé nœud sinusal. Les arythmies peuvent ralentir les battements du cœur (bradycardie, soit moins de 60 battements à la minute) les accélérer (tachycardie, soit plus de 100 battements à la minute), ou provoquer des contractions désordonnées (fibrillation).
(Source: Fondation des maladies du cœur et de l’AVC)