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Cinq questions à Michel Charette

le vendredi 24 mars 2023
Modifié à 9 h 36 min le 24 mars 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Michel Charette joue dans Le Bonheur sur les ondes de TVA et dans Haute démolition à Séries+. (Photo gracieuseté - François Laplante-Delagrave)

Son personnage François dans Le Bonheur qui fait tabac auprès du public, un rôle dans la série Haute démolition, un spectacle solo et la pièce de théâtre Visite libre 2.0 qu’il a coécrit avec François Chénier : Michel Charette, résident de Delson, répète être reconnaissant de se lever chaque matin pour faire ce qu’il aime.

Qu’est-ce qui fait que le public réagit et est aussi attaché à la série Le Bonheur, selon toi ? 

Quand on est arrivés, on était à la fin de la pandémie qui avait assommé tout le monde. Ce show complètement déjanté qui est une parodie de tous les travers de la société qui nous tapent sur les nerfs, ç’a frappé à la bonne place. C’est libérateur de pouvoir rire de ces choses-là. Ça peut en écorcher certains qui ne prennent pas ça au deuxième degré, mais une télévision qui dérange un peu, c’est le fun aussi. La nouvelle saison est encore plus concise, homogène et les textes encore plus mordants. 

On peut également te voir dans la série Haute démolition. Quel rôle y joues-tu ?

C’est drôle parce que quand on m’a appelé pour le rôle de Sylvain Delorme, je venais de terminer le roman de Jean-Philippe Baril Guérard sur lequel la série est basée. Le personnage qui n’était pas super présent dans le livre a été développé davantage. C’est un humoriste qui a connu la gloire avant d’attraper la peur de monter sur scène, il devait consommer pour le faire. On n’a pas à aller très loin pour constater que ça arrive vraiment. C’est terrifiant la scène. C’est beau de dépeindre cette vulnérabilité-là de ceux qu’on voit partout et qui ont l’air d’aller si bien alors que ce n’est pas nécessairement le cas. 

Ces deux personnages abordent la santé mentale. En quoi est-ce important d’en parler à la télévision ? 

Il faut en parler partout, le plus possible. C’est ridicule que ce soit encore un tabou, surtout pour les hommes. Certains pensent qu’ils vont avoir l’air faibles s’ils consultent, alors que s’ils attendent, ils vont casser. J’ai consulté quand j’avais des problèmes d’anxiété et je le fais encore, même si ça va bien. C’est juste bon d’avoir des outils. 

Tu as coécrit la pièce Visite libre 2.0, pourquoi avoir revisité ce texte ?

On a écrit Visite libre en 2009, alors il y a des choses qu’on pouvait dire qu’on ne peut plus dire. On a revampé et modernisé l’histoire, qui demeure sensiblement la même. C’est celle de Robert Belisle qui fait une visite libre durant laquelle il reçoit un paquet de personnes toutes plus bizarres les unes que les autres. Il y a l’enjeu de devenir le meilleur vendeur de la Rive-Sud et ça ne va pas bien avec sa femme. Tout ça est une comédie dans la légèreté, parce qu’au théâtre d’été, je veux que les gens passent une belle soirée. C’est certain que l’actualité en immobilier nous a titillés dans la réécriture. On savait au départ que cette pièce avait le potentiel d’être remodelée. 

Comment as-tu vécu la fin de District 31 

C’était tellement une belle ride. J’en garde de belles amitiés. Le public nous a adoptés instantanément. C’était épuisant mentalement et physiquement, mais ça me dérangeait moins de me lever à 4h30 pour 14 heures de tournage, cinq jours par semaine, en sachant qu’on faisait du bien aux gens. Bruno était un personnage en or qui a amené ma carrière à un autre niveau, étant donné que j’ai été formé en comédie. Beaucoup de gens m’ont dit avoir eu l’impression de me redécouvrir. 

Michel Charette travaille présentement sur son premier spectacle solo pour lequel le rodage devrait commencer à l’été 2024. Il planche également avec ComédiHa! sur une télésérie pour Bell. L’acteur et auteur espère également une saison 3 de Le Bonheur et confie avoir plusieurs projets secrets sur la table. Sa pièce Visite libre 2.0 sera présentée au théâtre des Hirondelles cet été à Saint-Mathieu-de-Beloeil.