Les États-Unis durcissent le ton contre les pièces automobiles chinoises : quelles répercussions pour le Canada ?
Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine se resserrent, notamment dans le secteur des produits technologiques. Après avoir imposé des droits de douane massifs sur les voitures chinoises, le gouvernement américain s’apprête à interdire certains composants automobiles en provenance de Chine et de Russie. Cette mesure, qui vise les pièces liées à la connectivité (comme apple CarPlay ou Android Auto) et à l’autonomie, pourrait avoir des répercussions importantes pour le Canada, étroitement intégré à l’industrie automobile nord-américaine.
Interdiction ciblée sur la connectivité et l’autonomie
Selon les informations révélées par Reuters, la Maison-Blanche devrait publier la semaine prochaine les règles finales interdisant les pièces télécoms et celles liées à l’autonomie partielle. Cela inclut :
- Les modules Bluetooth, Wi-Fi et cellulaires.
- Les capteurs tels que les caméras et radars.
- Les systèmes gérant ces données dans les véhicules.
L’objectif de cette mesure est de réduire les risques d’espionnage et de sabotage, une préoccupation majeure dans le contexte géopolitique actuel.
Calendrier et préoccupations des constructeurs
Le plan initial prévoit :
- Une interdiction des logiciels chinois et russes dès les véhicules de l’année-modèle 2027.
- Une interdiction des composants matériels à partir des modèles de 2030.
Les constructeurs, dont General Motors, Toyota, Hyundai et Volkswagen, ont exprimé leurs inquiétudes face à ce calendrier serré. Ils demandent un délai de un à deux ans pour se conformer aux nouvelles exigences.
Le Canada face à l’enjeu américain
En tant que partenaire commercial clé des États-Unis, le Canada pourrait ressentir les effets de ces règles. Le secteur automobile canadien est étroitement lié à celui des États-Unis par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Si les constructeurs doivent modifier leurs chaînes d’approvisionnement pour respecter les règles américaines, cela pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les usines situées au Canada.
En outre, le Canada, qui importe également des composants chinois, pourrait être contraint d’ajuster ses propres politiques pour rester compétitif.
Les autres mesures américaines contre la Chine
Les États-Unis ne se limitent pas à cette interdiction. Parmi les autres actions notables :
- Droits de douane prohibitifs : Les tarifs sur les véhicules chinois ont été portés à 102,5 %, rendant leurs prix quasi inaccessibles sur le marché américain.
- Loi sur la réduction de l’inflation (IRA) : Cette loi favorise les batteries fabriquées en Amérique du Nord et réduit les incitatifs fiscaux pour les véhicules utilisant des composants chinois.
- Surveillance des entreprises chinoises : Des entreprises comme CATL (fournisseur de batteries) ont été ciblées pour leurs liens présumés avec l’armée chinoise.
Un avenir incertain pour les chaînes d’approvisionnement
Bien que cette politique américaine vise à protéger l’industrie locale, elle pourrait exacerber les tensions commerciales et compliquer les relations avec des partenaires comme le Canada. Pour le secteur automobile canadien, la question reste ouverte : comment s’adapter à un environnement où les composants technologiques chinois deviennent de plus en plus exclus des chaînes d’approvisionnement nord-américaines ?
Avec des renseignements d'Automotive News
Le texte Les États-Unis durcissent le ton contre les pièces automobiles chinoises : quelles répercussions pour le Canada ? provient de L'annuel de l'automobile - Actualité automobile