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Ancienne briqueterie : la Ville réagit à une chronique de La Presse

le jeudi 06 juin 2024
Modifié à 11 h 43 min le 07 juin 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Selon la Ville, le terrain de l’ancienne briqueterie est d’une superficie de 1,15 km2. (Photo : Le Reflet - Archives)

La Ville de La Prairie a réagi à la publication d’une chronique dans La Presse le 30 mai, dans laquelle le propriétaire du site de l’ancienne briqueterie, Luc Poirier, dénonçait le comportement de la Municipalité dans le dossier du remblaiement.

Alors que M. Poirier évoquait que la Ville interdisait le remblayage du trou «dans l’espoir qu’il se transforme en lac grâce à la pluie», La Prairie prétend plutôt qu’elle a demandé à la MRC de Roussillon d’adopter un Règlement de contrôle intérimaire (RCI) sur le site de la Briqueterie Briques Meridian, en prévision de sa fermeture éventuelle, «parce qu’elle voulait consulter ses citoyens d’abord», a-t-elle expliqué au Reflet.

«À ce stade-ci, rien n’était décidé. La Ville voulait prendre le temps de réfléchir avant de définir la vision d’aménagement avec les citoyens», a-t-elle écrit au Journal.

Dans la chronique, M. Poirier avait affirmé que «la Ville avait une expertise légale elle aussi qui disait que j’avais le droit [de remplir le trou], mais ils ont fait accroire à la population que j’étais un pas fin et que je contrevenais aux règles. Ils m’ont envoyé 27 huissiers. Ils venaient deux fois par semaine pendant plusieurs semaines». Ce à quoi La Prairie réplique qu’étant donné qu’elle jugeait que M. Poirier avait entrepris des travaux sur le site malgré le RCI en place, la Ville «contestait cette position et maintenait la primauté de son règlement».

«La Ville envoyait des constats d’infraction à M. Poirier. Au total, 19 constats d’infraction lui ont été transmis sur une période de six mois», a-t-elle précisé au Reflet.

Dans ce dossier, la Municipalité s’est rétractée et a laissé Luc Poirier poursuivre le remblaiement de la carrière. Cependant, les deux parties ne s’entendent pas sur cette version.

«La Ville a dû se rétracter et ils ont eu l’air fous», a témoigné le promoteur en entrevue avec La Presse.

«En avril 2020, M. Poirier a obtenu un certificat d’autorisation pour le remblaiement du site du gouvernement du Québec, répond plutôt La Prairie. Cette autorisation provinciale a affaibli considérablement la position de la Ville quant à la préséance du RCI. Face à des dépenses juridiques potentiellement importantes et à l’incertitude du résultat judiciaire, les conseillers juridiques de la Ville lui ont recommandé de ne pas poursuivre la procédure judiciaire.»

Le mois suivant, La Prairie a entamé des négociations avec M. Poirier dans l’objectif de trouver un terrain d’entente qui «respecte les intérêts de la communauté et qui permette au propriétaire de poursuive ses activités sur le site», affirme-t-elle.

«Je suis profondément troublé par les propos rapportés dans cet article. La Ville a agi dans l’intérêt de la communauté dans ce projet. Il est désolant que ces informations erronées puissent induire les citoyens en erreur», a soutenu le maire Frédéric Galantai par voie de communiqué.

Invité à commenter, le promoteur Luc Poirier a préféré garder pour lui «ce qu'il pense de cette administration».