COVID-19

VIDÉOS - Vaccination contre la COVID-19 : Bémol fait sa part

le mercredi 15 décembre 2021
Modifié à 10 h 40 min le 16 décembre 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Charles Keays a aimé avoir Bémol sur ses genoux. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Dans ses efforts pour apaiser les enfants de 5 à 11 ans qui pourraient être stressés à l’idée de recevoir une première dose du vaccin contre la COVID-19, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) a recours au chien de zoothérapie Bémol. Comme l’a constaté Le Reflet, le petit bichon caniche joue un rôle dont il ne soupçonne pas l’impact.

 

 

De son propre aveu, Charles Keays a à peine senti l’aiguille dans son bras; le garçon de 6 ans était trop occupé à nourrir Bémol, confortablement installé sur ses genoux à attendre ses croquettes.

«Ce que j’ai le plus aimé, c’est le flatter», mentionne-t-il après coup, tout en confiant que sa présence l’a rassuré.

Lorsque Charles sera pleinement vacciné, sa famille pourra retourner à son chalet dans le Vermont, aux États-Unis, se réjouit sa maman.

Après quelques caresses additionnelles, Bémol lève sa patte droite avant en guise d’au revoir, puis poursuit sa tournée réglée au quart de tour. Les visites d’un îlot de vaccination à l’autre se succèdent, et les sourires s’enchaînent.

Sa présence est requise par plus d’un enfant à la fois. Le spectacle qu’il offre en cet après-midi du 4 décembre à la clinique de Candiac ne passe pas inaperçu.

«Ça prendrait plus de chiens comme lui. Tout le monde se l’arrache!» lance Chantal Rochon, chef de programmes, santé publique, au CISSSMO.

«Je me couperais en cinq ou en six si je le pouvais pour faire en sorte tous les enfants qui le veulent puissent rencontrer Bémol», ajoute son maître, le zoothérapeute Sylvain Gonthier. Ce dernier réussit à en voir une trentaine par jour. Parmi eux, il y a Joey, 11 ans, qui craignait à son arrivée que l’injection lui fasse mal.

«Je l’ai sentie et je n’ai pas aimé ça. Mais je suis fier de l’avoir fait. C’est grâce à Bémol!» s’exclame-t-il en enlaçant le principal intéressé.

«Tu es le chien le plus cool du monde!» enchaîne-t-il, ne ménageant pas les cajoleries auprès du bichon caniche qui ne bronche pas d’un poil.  

 

 

Un lien de confiance

Bémol est expressément entraîné pour ne pas réagir et accueillir les caresses.   

«Mon chien, c’est mon collègue de travail. Il me permet d’entrer en contact avec les gens et d’installer une confiance. Je vais chercher les émotions de l’enfant en discutant avec lui pendant que l’enfant transmet lui-même ses émotions à Bémol», explique l’éducateur spécialisé de La Prairie.

Chaque intervention est différente, précise M. Gonthier. Ce dernier doit d’abord évaluer le niveau d’anxiété du jeune. Si celui-ci craint les aiguilles, le sujet pourrait être abordé directement ou tout simplement évité.

«L’enjeu est que nous sommes habitués à faire des interventions de longue haleine. Ici, on doit le faire en 5 ou 10 minutes et obtenir des résultats, fait remarquer le zoothérapeute. La réponse des jeunes est géniale. À 99% du temps, ils sont heureux et veulent toucher mon chien.»

 

 

De retour

Pour Mme Rochon, il est clair que les services de Bémol et de son éducateur seront de nouveau sollicités au retour des Fêtes. Le succès du duo auprès des enfants est retentissant, à son avis.

«Je lui déjà donné mes dates de disponibilité en 2022 afin qu’il revienne», confie-t-elle.

«L’objectif est que l’enfant n’ait pas peur lorsqu’il retournera à sa 2e dose, car il aura gardé un bon souvenir de la première fois, enchaîne Jade St-Jean, porte-parole du CISSSMO. On transforme une expérience particulière en un moment positif et humain.»

Le jeune Joey, lui, a déjà hâte de retrouver son nouvel ami, a-t-il confié à M. Gonthier avant de partir.

«Pour un enfant, voir un chien dans une clinique de vaccination, c’est hors du commun. Encore mieux, il peut le prendre et le toucher.» -Sylvain Gontier, zoothérapeute

Vaccination des 5-11 ans

Jusqu’au 21 décembre inclusivement, seuls les enfants peuvent se faire vacciner à la clinique située rue de Strasbourg à Candiac. Les adultes n’y sont pas acceptés, sauf pour accompagner leurs enfants, car l’objectif du CISSSMO est que ces derniers aient reçu leur première dose du vaccin contre la COVID-19 avant Noël. Le dosage étant également différent entre un adulte et un enfant, les équipes ne prennent pas le risque de mélanger les fioles, informe Chantal Rochon, chef au CISSSMO.

La vaccination des enfants devrait permettre au Réseau local de services (RLS) des Jardins-Roussillon, qui inclut les MRC de Roussillon et des Jardins-de-Napierville, de rattraper son retard en termes de pourcentage de personnes inoculées. Les familles plus nombreuses dans la région qu’ailleurs en Montérégie expliquent pourquoi d’autres RLS ont des pourcentages plus élevés depuis le début de la campagne, soutient Jade St-Jean, porte-parole au CISSSMO.

Par ailleurs, la vaccination des adultes reprendra à Candiac à compter du 22 décembre. Cependant, il n’y a plus de disponibilités avant le 4 janvier, selon Clic santé.