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Johanne Beaulac se ravise et sollicite un nouveau mandat à la mairie de Saint-Philippe

le lundi 18 octobre 2021
Modifié à 9 h 03 min le 19 octobre 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Johanne Beaulac sollicite un deuxième mandat à la mairie. (Photo gracieuseté)

Une proposition sur le tard et des projets majeurs à concrétiser ont convaincu la mairesse sortante de Saint-Philippe, Johanne Beaulac, de revenir sur sa décision de se retirer et d'ainsi solliciter un deuxième mandat à la mairie.

Elle avait annoncé en juin qu’elle quittait la vie politique après 20 ans dans le milieu municipal, dont 16 comme conseillère.

«Je n’avais pas fait ce choix de gaieté de cœur à l’époque. J’étais déchirée parce que tous les dossiers à venir m’animaient encore beaucoup, mais que je souhaitais aussi consacrer davantage de temps à ma famille», confie Mme Beaulac.

Moins de trois semaines avant la fin de la période des mises en candidature, le 1er octobre, des candidats ayant quitté le Mouvement oser Saint-Philippe dirigé par Alexandre Poirier, dont le conseiller sortant Vincent Lanteigne, l’ont approchée afin de sonder son intérêt à les représenter, raconte-t-elle. Au moment de publier, Le Reflet n’avait pas encore eu de retour de ce dernier pour confirmer cette information.

«Ce sont des gens motivés et travaillants, qui ont à cœur leur ville. Ils offrent une belle représentativité des citoyens de Saint-Philippe grâce à leur parcours», soutient Mme Beaulac.

Faute de temps, ils n’ont pas pu déposer une demande qui aurait officialisé la création de leur parti auprès du Directeur général des élections du Québec, poursuit-elle. Sur la liste électorale, Mme Beaulac, Sylvain Morency, Alexandre Lauzon, M. Lanteigne, Gabrielle Garand, Émilie St-Onge et la conseillère sortante Sylvie Messier sont donc affichés comme indépendants.

«Mais tous se sont ralliés à moi», confirme la mairesse sortante.

Projets

Si Mme Beaulac souhaite poursuivre son mandat, c’est essentiellement pour mener à terme les grands chantiers lancés dans les dernières années, dont la construction de l’usine de traitement des eaux usées, l’aménagement d’un parc linéaire et le prolongement de la piste cyclable jusqu’à Candiac.

«Ça prend une équipe d’expérience pour les concrétiser», soutient celle qui souhaite du même souffle répliquer à un de ses adversaires, Christian Marin. En entrevue avec Le Reflet le 8 octobre, le chef du parti Alliance avenir Saint-Philippe a accusé l’administration en place de raser le noyau villageois.

«Personne ne sera victime d’expropriation pour les ajouts que nous souhaitons faire dans ce secteur, assure-t-elle. Nous avons même acquis un terrain pour aménager une voie de contournement destinée aux camions qui se rendent à la carrière.»

«Puis, la redynamisation du noyau villageois se fera à long terme. Ça prendra peut-être de 7 à 10 ans, et ce sera fait en collaboration avec les citoyens, enchaîne-t-elle. Je m’oppose aux faussetés répandues pour faire peur aux gens.»

Campagne

Par ailleurs, une tendance se dessine chez les citoyens, a constaté Mme Beaulac lors de son porte-à-porte.

«Ils craignent le dézonage des terres agricoles, résume-t-elle. Je leur ai garanti qu’il n’y aura pas de développement sur ces terres qui représentent 93% du territoire de Saint-Philippe. Il nous reste un 7% de superficie à maximiser.»

Finalement, la candidate fait aussi valoir son rôle de présidente de la Table métropolitaine des municipalités rurales de la Communauté métropolitaine de Montréal pour rassurer sur ses intentions.