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Alexandre Poirier vise le changement dans la continuité à Saint-Philippe

le jeudi 07 octobre 2021
Modifié à 15 h 33 min le 26 mai 2022
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Alexandre Poirier (Photo gracieuseté)

Candidat à la mairie de Saint-Philippe, Alexandre Poirier souhaite poursuivre dans la lignée de l’administration Beaulac, mais veut apporter de nouvelles idées pour calmer la frustration des citoyens, soutient-il en entrevue au Reflet.  

«Je veux continuer de développer la municipalité, mais avec de l’audace. Nous avons des espaces verts à mettre en valeur qui peuvent devenir très attractifs pour les citoyens et ceux des villes avoisinantes, par exemple», plaide-t-il.  

Sur le terrain, le chef du Mouvement oser Saint-Philippe affirme entendre les doléances des Saint-Philippiens qui critiquent le développement résidentiel à outrance, dit-il.  

«J’aimerais leur dire que je peux le stopper, mais nous ne pouvons pas nous en passer si nous voulons des services, car les revenus liés aux taxes municipales sont le seul mode de financement possible, explique-t-il. En revanche, il faut développer tout en respectant le patrimoine bâti existant.»

Il cite entre autres le quartier Galia projeté sur le terrain des étangs aérés qu’il qualifie de polarisant, faisant valoir que «les gens sont tannés des condos».

De plus, M. Poirier souhaite instaurer davantage de consultations citoyennes, car il allègue que les résidents se sentent à l’écart.

«Il était difficile d’avoir des réponses de l’hôtel de ville quand on la contactait pendant la pandémie et je veux m’assurer que les citoyens en aient», soutient le chef du parti.

Bien qu’il se soit entouré de candidats dans chaque district en début de campagne, l’homme de 35 ans fait désormais cavalier seul, alors que la majorité d’entre eux ont plutôt choisi de s’afficher comme indépendants. Ni M. Poirier ni les candidats en question n’ont souhaité commenter les raisons de cette séparation.

«Si je suis élu, je travaillerai en collaboration avec tous les membres du conseil peu importe lesquels et je suis prêt à faire avancer la ville avec les gens qui seront élus, a précisé le chef du parti. Je ne ferai jamais de campagne de salissage.»

Lieu de résidence

Sur les réseaux sociaux, des rumeurs ont circulé selon lesquelles M. Poirier n’est pas un résident de Saint-Philippe. Le principal intéressé ne comprend pas d’où viennent ces allégations. 

«J’habite une maison à Saint-Philippe depuis presque trois ans. J’ai déménagé de Beloeil quand je suis devenu directeur à Châteauguay», explique-t-il. Le candidat a démissionné de son poste à l’école Notre-Dame-de-l’Assomption le 7 juin. Il ajoute qu’il n’est pas non plus courtier immobilier, en réponse à d’autres rumeurs partagées sur Facebook.

Justice

M. Poirier a été accusé par le Directeur des poursuites criminelles et pénales de harcèlement criminel et d’avoir diffusé une image intime non consensuelle en août 2020. Il a plaidé non coupable à ces accusations. Le dossier suit son cours pour le moment. Pour sa part, M. Poirier indique qu’il ne peut pas le commenter.

S’il fait le saut en politique, c’est que ce domaine l’a toujours intéressé et que l’idée de se présenter lui trottait dans la tête, affirme-t-il. 

 «Je suis confiant en mes chances. J’aurais pu décider de me tourner vers l’éducation privée pour me trouver un nouvel emploi mieux rémunéré», fait-il remarquer.

Les accusations criminelles auxquelles il fait face ne l’empêchent toutefois pas de solliciter un poste de maire, puisque la présomption d’innocence demeure dans notre système judiciaire. Puis, en vertu de la Loi électorale, seule une personne reconnue coupable par la justice et passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement ou plus n’est pas éligible, précise Julie St-Arnaud Drolet, porte-parole du DGE.

En d’autres cas, il relève aux citoyens de faire leur choix en connaissance de cause, a-t-elle ajouté. 

Il n’est pas non plus du ressort du DGE d’enquêter sur le passé d’un candidat, puisqu’il relève de ce dernier de s’assurer de l’éligibilité de son inscription. M. Poirier confirme s’être informé sur le processus pour assurer la validité de sa candidature.

«Dans le cas contraire, la loi prévoit des recours pour qu’un tribunal puisse statuer sur l’inhabilité de la personne concernée à siéger au conseil municipal», ajoute Mme St-Arnaud Drolet.

Mise à jour : Alexandre Poirier coupable d'une accusation sur deux