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VIDÉO - Un autobus scolaire cache un campeur familial

le mercredi 15 juillet 2020
Modifié à 10 h 01 min le 15 juillet 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

L’autobus scolaire jaune stationné chez les McInnis-Larouche à Saint-Constant n’a rien d’extraordinaire à première vue. C’est une fois à l’intérieur qu’on constate qu’il a été transformé en campeur unique pour cette famille de 9 personnes. Le projet d’envergure est né d’une envie de voyager plus simplement. «Nous sommes une famille recomposée, et avec sept enfants [âgés entre 10 et 17 ans], il faut se déplacer à deux véhicules, louer deux chambres d’hôtel, ça prend presque des réservations dans les restaurants», explique Maryse McInnis. Bricoleur autodidacte de nature, son conjoint Éric Larouche a lancé l’idée d’acheter un autobus pour le transformer. «J’ai tout de suite été emballée, partage Mme McInnis. Puis, j’ai ajouté qu’on pourrait faire le tour du Canada et des États-Unis.» Rapidement, le couple s’est informé pour acheter le véhicule désiré et pour entreprendre sa transformation. Il a fallu deux ans pour réaliser ce projet, incluant les inspections nécessaires pour que l’autobus campeur soit autorisé à circuler sur la route. La valeur du véhicule à l’achat se situe entre 2 000$ et 3 000$. Le couple n’a donc pas déboursé plus que ce montant pour se le procurer. En temps normal, les autobus scolaires valent environ 100 000$. Après 12 ans de service, ils «ne servent plus à rien», car ils deviennent non-règlementaires même s’ils sont encore en bon état, explique Mme McInnis. Néanmoins, les travaux effectués par le couple McInnis-Larouche afin de le transformer en véhicule récréatif (VR) se sont élevés à 30 000$ comme prévu. «Beaucoup nous avait dit que ce serait coûteux, mais on a bien fait nos recherches et nous n’avons pas eu de mauvaises surprises en termes de temps et d’argent», laisse savoir Mme McInnis. Elle ajoute que la famille a opté pour cette solution, puisque les VR neuf passagers «n’existent pas vraiment» et que c’était plus avantageux pour eux d’en fabriquer un. Nombreux critères La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) exige qu’un autobus scolaire transformé en VR respecte plusieurs critères avant de circuler sur les routes.
«L’inspecteur mécanique et la personne aux immatriculations à la SAAQ nous ont dit que beaucoup d’autobus sont transformés, mais qu’ils n’en avaient jamais vu qui passaient les tests avant le nôtre.» -Maryse McInnis
La principale transformation a été d’installer de nouveaux bancs en remplacement de ceux d’origine, comme le demande la SAAQ. Il a fallu l’approbation d’un ingénieur pour ceux-ci. La SAAQ exige également que l’autobus possède toutes les composantes d’un véhicule récréatif, soit une cuisine et une salle de bain fonctionnelles, autant de places pour se coucher que pour s’asseoir, des réservoirs d’eau potable et usée, ainsi que des systèmes de chauffage et électrique indépendants. Seul un permis classe 5 – le même que pour conduire une voiture – est nécessaire pour conduire le nouveau campeur. L’assurer a été plus ardu, mais réalisable. «On se complète bien, dit Mme McInnis. Mon conjoint s’est chargé des travaux et moi, de la paperasse.» Quant à la consommation d’essence, elle équivaut à rouler avec deux voitures comme le faisait la famille auparavant. Celle-ci compte camper en nature plus que dans des campings aménagés. «Disons que ça adonne encore mieux que le bus soit prêt cette année avec la pandémie», croit M. Larouche. Ce dernier ajoute être heureux d’en être à l’étape de «s’amuser». Il pense notamment à peinturer l’extérieur et à ajouter des accessoires. Le projet initial de parcourir le Canada et les États-Unis est quant à lui prévu pour l’été 2021, puisque la famille veut tester adéquatement son nouveau véhicule récréatif avant le long voyage. https://www.dailymotion.com/video/x7v0yuc Visite de l’autobus campeur On monte dans l’autobus en franchissant des portes coulissantes. On découvre alors le traditionnel siège du chauffeur, puis quatre banquettes doubles neuves, auxquelles des ceintures de sécurité ont été ajoutées. On accède derrière à un coin repas avec deux tables et deux autres banquettes qui s’ouvrent en un lit double. On y trouve une dizaine d’armoires installées en hauteur pour du rangement. À proximité se trouve la cuisinette avec un évier double et des électroménagers encastrés pour maximiser l’espace où encore plus de rangement est aménagé. Puis, la salle de bain a été construite en coin tout près. Au fond, les sept enfants de la famille McInnis-Larouche peuvent dormir sur des lits superposés en forme de U.