Le député fédéral du Bloc québécois dans La Prairie, Alain Therrien, s’est battu au parlement afin que la Prestation canadienne d’urgence aux étudiants (PCUÉ) ne nuise pas aux employeurs et il a remporté sa bataille, le 29 avril. Sa proposition de subventionner les secteurs qui emploient des travailleurs étudiants a été adoptée.
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M. Therrien a fait part de ses préoccupations au gouvernement fédéral au sujet du projet de PCUÉ, après, dit-il, avoir discuté avec les maires et mairesses de la MRC de Roussillon pendant plusieurs semaines. Ceux-ci craignent que les étudiants ne veuillent pas travailler à temps plein dans les camps de jour, par exemple, car ils reçoivent une aide de 1 250$ par mois en vertu de la PCUÉ. Des agriculteurs à la recherche de main-d’œuvre partagent leur vision.
«On est d’accord avec le fait qu’il faut aider les étudiants. Pourquoi? Parce qu’avec le tourisme qui ne sera pas présent et les festivals qui seront annulés, entre autres, il est possible qu’ils aient de la difficulté à se trouver des emplois», a-t-il défendu à Ottawa.
Il a ajouté cependant qu’un incitatif aux jeunes à travailler devait faire partie du projet de loi. Présentement, ceux qui font 18 heures et moins ont accès au soutien financier du gouvernement.
«Si un étudiant travaille à peu près 18 heures par semaine au salaire minimum, il se ramasse environ 1 000$ pas mois et il a accès à son 1 250$ par mois. Parfait. Son patron lui dit: est-ce que tu pourrais faire une heure de plus cette semaine? Quelle sera la réponse? […] Il va dire non», a soulevé M. Therrien.
L’ancien enseignant en économie au cégep a également mentionné que le projet de loi tel que présenté par le Parti libéral contredisait un fondement économique.
«J’expliquais [aux étudiants] que plus tu travailles d’heures, plus c’est payant, plus ton revenu augmente. C’est une règle de base, mais pas dans ce projet de loi là», a-t-il argumenté.
Les élus se sont finalement rangés à son argument en adoptant une proposition. Des précisions seront apportées au projet de loi éventuellement en vue de son application, indique le gouvernement fédéral.
«Je suis fier de dire que comme pour bien d’autres enjeux, le Bloc québécois a une fois de plus démontré que la discussion et la négociation mènent à d’excellents résultats», affirme le député de La Prairie après coup.
Aînés
À l’intérieur de ce même projet de loi, le Bloc a également récolté un engagement du gouvernement d’évaluer une hausse de la pension de vieillesse et du supplément de revenu garanti afin que les personnes aînées puissent soutenir les charges financières supplémentaires provoquées par la pandémie. Il s’agit d’une requête qui avait été soumise avant la crise.
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