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Saint-Constant veut annexer le terrain du restaurant Le Chum
le mercredi 10 janvier 2018
Modifié à 14 h 22 min le 10 janvier 2018
Saint-Constant souhaite depuis longtemps que Sainte-Catherine lui cède ce terrain dans le but de construire une bretelle et une entrée de ville à l’angle de la rue Saint-Pierre et de la route 132. Comme les deux municipalités n’arrivent pas à s’entendre, l’équipe de Jean-Claude Boyer demande l’annexion de l’immeuble situé au 3945, route 132.
Une résolution à cet effet a été adoptée à l’unanimité en séance de conseil, le mardi 9 janvier. Ce sera à la Commission municipale du Québec de trancher.
«On a des solutions à appliquer pour améliorer la sécurité et la fluidité de cette intersection-là, mais nous ne sommes pas chez nous et il y a un propriétaire privé et le ministère des Transports d’impliqués, alors c’est un peu compliqué d’agir», a expliqué le maire Boyer.
Enjeux économiques
Saint-Constant et Sainte-Catherine travaillent depuis longtemps pour réviser les limites territoriales de leurs deux villes le long de la route 132.
En 2017, les deux municipalités voisines ont commandé une étude dans le but d’analyser différents scénarios de transferts de terrains compensant les pertes de revenus pour Sainte-Catherine.
«En comité de travail, on s’était même montré ouvert à transférer les revenus de taxations à Sainte-Catherine tant et aussi longtemps que les terrains vacants qu’on leur donnerait en échange ne génèreraient pas de revenus équivalents pour eux», a soutenu M. Boyer.
Or, les élus de Saint-Constant attestent avoir reçu en décembre une fin de non-recevoir de leurs homologues, et ce, sans même avoir pu discuter des conclusions de l’étude ensemble.
«On n’a jamais eu l’étude ni la facture et on reçoit une résolution fermant le dossier. On a trouvé ça un peu spécial comme façon de faire», a déploré M. Boyer.
Pas avantageux, selon Sainte-Catherine
De son côté, la mairesse de Sainte-Catherine Jocelyne Bates confirme qu’il n’est pas avantageux pour ses concitoyens de céder le terrain litigieux à Saint-Constant, mais ne ferme pas la porte à la discussion pour autant.
Elle est d’avis que le ministère des Transports a un rôle important à jouer dans l’expropriation du restaurant Le Chum. Contrairement à M. Boyer qui pense plutôt que la situation peut se régler au palier municipal.
«On n’a rien contre une sortie élargie, affirme Mme Bates. Mais des travaux vont être faits durant la reconfiguration de la route 132 en boulevard urbain, alors pourquoi les refaire deux fois.»
Comme le boulevard est un projet de longue haleine, Saint-Constant ne souhaite pas attendre plusieurs années avant d’agir.
Un message a été laissé à Alfred Ryan, propriétaire du restaurant Le Chum, qui n’a pas retourné notre appel.
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