Culture
Nicole Bordeleau signe un premier roman de fiction
le vendredi 08 novembre 2019
Modifié à 15 h 23 min le 08 novembre 2019
Après avoir écrit quatre livres de croissance personnelle, l’auteure, conférencière et maître en yoga et méditation, Nicole Bordeleau, s’est lancée dans la fiction pour l’écriture du roman S’aimer, malgré tout. Le processus créatif lui a permis de se réinventer et de dépasser ses limites à travers ses personnages, dit-elle.
Alors qu’elle a l’habitude de s’inspirer de ses propres expériences, Mme Bordeleau a décidé de sortir de sa zone de confort en se laissant guider par une histoire fictive qu’elle portait depuis 2015.
«Avec des personnages, je peux me réinventer et me permettre d’aller plus loin, de leur faire vivre toute une gamme d’émotions», témoigne la résidente de Sainte-Catherine.
Elle ajoute que «le seul moment où la réalité rejoint la fiction est celui où Édith [le personnage principal] s’écroule. Je me suis retrouvée dans ses émotions lorsqu’elle doit tout recommencer à zéro».
Tout comme Nicole Bordeleau, le personnage d’Édith fait des découvertes bouleversantes dans les journaux intimes de son père.
Mis à part ces éléments de départ, l’auteure insiste sur le fait qu’elle a rédigé une entière fiction. Elle se souvient s’être laissée guider par ses personnages sans fin précise ou fil narratif en tête. Elle raconte même s’être «battue avec un personnage pour que sa fin soit différente». Elle a réécrit un moment décisif de l’histoire une dizaine de fois. Puis, la fin du roman s’est rédigée d’un seul souffle après une séance de méditation.
Divertissement et réflexion
Bien qu’elle tenait à brouiller les pistes et toute référence à ce que le public connaît d’elle, Mme Bordeleau affirme qu’elle ne pouvait aborder des thèmes comme la santé mentale, l’alcoolisme ou la dépendance affective sans «laisser une clé de prise de conscience, une remontée vers la lumière».
La création littéraire de Mme Bordeleau est également née d’une préoccupation, soit la pression qui est mise sur les jeunes femmes dans notre société et d’être performante dans toutes les sphères de leur vie.
«Pourquoi un roman? Je me suis posé la question chaque jour, assise devant mon ordinateur. Je n’avais pas l’intention d’écrire un roman, je me suis laissée écrire et porter par l’histoire», dit-elle.
L’ouvrage de 448 pages qui a pris plus d’un an à voir le jour a été bien accueilli par le public.
«Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, puisque les autres livres étaient des ouvrages de développement personnel. Je ne savais pas si le lectorat était pour me suivre ou si les gens qui lisent des romans auraient un intérêt», confie l’auteure.
S’aimer, malgré tout, paru le 15 octobre, s’est classé en 6e position chez Renaud-Bray à sa première semaine sur les tablettes, a reçu une mention coup de cœur et est resté au palmarès des meilleurs vendeurs plusieurs semaines.
Sans confirmer un second roman, Mme Bordeleau laisse savoir qu’elle développe une nouvelle histoire, et qu’un livre dans la trame de la croissance personnelle est en chantier.