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Trafic de chiens en Montérégie ?
le samedi 26 octobre 2019
Modifié à 9 h 36 min le 26 octobre 2019
Un couple aux pratiques douteuses pourrait s’adonner à un trafic de chiens depuis leur résidence située sur un vaste terrain du chemin de l’Église à Sainte-Barbe.
Une présumée victime de ce schème frauduleux a lancé un cri d’alarme en début de semaine afin de retracer son «Berger Allemand» qu’elle croyait avoir confié à des gens honnêtes. Rachel Larivière, une résidente de Laval, est prise de remords depuis qu’elle est sans nouvelle de son «Boomer», une bête magnifique dont elle était la maîtresse depuis sa naissance, le 5 juillet 2017.
C’est après avoir vu une offre de services sur Kijiji, promettant le paradis aux acquisitions canines du couple sur un domaine de 67 acres, que Mme Larivière a songé à remettre «Boomer» pour le bien-être de son chien. Pour des raisons géographiques, étant domicilié dans un milieu urbain, la dame à l’emploi d’une compagnie aéronautique a pensé que la qualité de vie de son Berger Allemand serait possiblement améliorée.
Rachel Larivière a visité les lieux accompagnée de sa fille et elle a déposé «Boomer» sous la promesse verbale de revoir son chien une semaine plus tard. Toutefois, rongée par l’ennui, la dame a communiqué avec le couple quelques jours plus tard afin de récupérer son «Boomer». A sa grande stupéfaction, Mme Larivière a appris que son chien avait été vendu.
«Je m’en veux d’avoir fait confiance à des gens malhonnêtes et inhumains. Nous avons fait une erreur et nos cœurs sont en mille morceaux. S’il vous plaît, aidez-nous à retrouver Boomer. Je vous supplie, si vous voyez notre majestueux Boomer et encore mieux si vous avez une adresse, communiquez avec moi», a écrit la dame sur sa page Facebook, tout en publiant un numéro de rappel, le 514 513-5450.
«Boomer peut se trouver actuellement sur la Rive-Sud de Montréal, un peu partout au Québec, dans la région d’Ottawa, au New Jersey et même dans une cour de ferraille au pire. Partagez et envoyez ce message à tous les vétérinaires que vous connaissez», demande Mme Larivière, qui mentionne que son chien est micropucé et enregistré au Canadian Kennel Club (CKC).
Selon les informations obtenues, le couple suspect a opéré sous différents pseudonymes sur le site Kijiji (Tina Chick, Antonia Patenaude, Claude Joseph), disant rechercher des «Doberman» ou «Berger Allemand» pour leur assurer le meilleur domicile (best home ever) possible.
«C’est seulement ma femme et moi. Nous sommes à la maison 24-7. Vous pouvez venir voir votre chien n’importe quand. Nous en avons eu toute notre vie et ils ont besoin d’exercice. Nous marchons sur nos sentiers, amenons les chiens pour des promenades avec des véhicules tout-terrain et même en motoneige. C’est loin de la route et ils n’ont pas besoin de laisse», pouvait-on lire dans l’annonce.
Un geste d’intimidation?
Or, depuis que la publication du vol de «Boomer» a été partagée massivement sur Facebook, tous les comptes Kijiji en question auraient été supprimés. Rachel Larivière a contacté une première fois la Sûreté du Québec pour signaler la disparition de son chien et l’interlocutrice lui a recommandé d’intenter une poursuite au civil. Toutefois, des policiers du poste de la MRC du Haut-Saint-Laurent ont été saisis de cette histoire nébuleuse, cette semaine, et une enquête formelle pourrait être ouverte.
De plus, la Municipalité de Sainte-Barbe procède à des vérifications en rapport avec la maison louée où les chiens seraient remis et revendus au coût de 800 $. «Le règlement municipal interdit d’avoir un refuge pour les chiens sur notre territoire», tranche la directrice générale, Chantal Girouard.
Autre fait bizarre, Rachel Larivière a reçu un appel téléphonique en provenance des États-Unis, le mercredi 23 octobre. «Ils ont demandé mon adresse pour vérifier si c’était moi. Je ne leur ai pas donné et ils ont dit qu’ils m’enverraient un mandat d’arrestation, que la GRC avait été mise au courant de mes partages. Je pense qu’Ils voulaient mon adresse pour venir me menaçer», de révéler la chargée de projet au sein de son entreprise.
Probablement un geste d’intimidation de la part du couple qui sentirait la soupe chaude… Le «Journal» a composé le numéro avec lequel l’appel a été logé (1-226-150-9571) et il n’y a pas de service à ce numéro.