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Impasse policière : Saint-Constant rejette aussi l’offre
le mercredi 22 janvier 2020
Modifié à 11 h 11 min le 22 janvier 2020
Après Candiac, c’est au tour de Saint-Constant de rejeter la recommandation du comité aviseur chargé de dénouer l’impasse quant au renouvellement de l’entente de la Régie intermunicipale de police Roussillon. La suite des choses demeure nébuleuse, a convenu le maire Jean-Claude Boyer, qui est en attente de connaître la position des autres Villes.
À l’invitation du comité aviseur, le conseil s’est prononcé sur le rapport qui lui a été remis en décembre. Toutes les Villes membres de la Régie doivent le faire avant leur prochaine réunion, le 12 février.
Bien que certains points soulevés par le comité aient trouvé écho auprès du conseil de Saint-Constant, ce dernier a rejeté le rapport déposé. Selon le scénario proposé, la quote-part de la Municipalité de 29 000 habitants augmenterait d’environ 139 000$.
«On ne veut pas payer pour les autres. On tient à ce que soit équitable pour toutes les Villes», a dit M. Boyer.
En séance du conseil le mardi 21 janvier, le conseil a adopté une résolution dans laquelle elle fait valoir que «le rapport ne prend pas suffisamment en compte les caractéristiques hétéroclites de chaque ville». Les élus estiment que la nouvelle répartition de la quote-part versée à la Régie devrait considérer le nombre de jeunes familles et l’âge de la population, la part d’industriel et de résidentiel, les indices de défavorisation sociale et de richesse, ainsi que le nombre de rues locales et de transit, notamment.
L’entente actuelle, qui est venue à échéance le 31 décembre 2018, se base sur la population, le nombre de crime commis, le nombre d’unités commerciales et industrielles, le nombre de kilomètres de rues et la richesse foncière uniformisée (RFU). Sur ce dernier point, le maire a salué la recommandation du comité de fixer à 20% la part accordée à la RFU.
Quelle est la suite ?
Questionné par Le Reflet sur les étapes à venir, le maire n’a pas voulu s’avancer, affirmant «qu’il attendait la suite et qu’il souhaitait que des modifications soient apportées au rapport».
«Nous n’en savons pas plus pour le moment. Nous attendons de voir la position des autres villes. Comme tout le monde le sait, nous avons entrepris des démarches pour la création d’un corps de police autonome», a-t-il rappelé.
En date du 22 janvier, seule la Ville de Saint-Philippe avait aussi mis ce point à l’ordre du jour de sa plus récente séance. Le Reflet est en attente de connaître sa décision.
Revoir le financement
Le conseil a adopté une seconde résolution, afin de demander au ministère de la Sécurité publique de réviser le système de financement des services de police municipaux au Québec. Il affirme que ces derniers souffrent d’un financement inéquitable face à la Sûreté du Québec.