COVID-19 : Pas d’assouplissements des mesures pour le moment en Montérégie
Même si la situation s’est améliorée en Montérégie, notamment dans les villes qui font partie de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), la directrice de la Santé publique en Montérégie, Dre Julie Loslier, n’assouplira pas les mesures sanitaires en vigueur pour le moment. Elle souhaite que le taux de contagion en dehors de la CMM diminue, comme ç’a été le cas pour les villes à proximité de la métropole. En zone rouge depuis le 1er octobre, le taux des villes de la CMM a chuté dans les dernières semaines, indique la médecin. Il a atteint un plateau depuis le 20 octobre. Les taux de ces municipalités se qualifient plutôt dans le orange, selon le palier de couleur du gouvernement, informe Dre Loslier. «Dans le hors CMM, on a vu une augmentation très, très, très rapide des cas à partir du début octobre. Depuis environ deux semaines, on se maintient sur un plateau, mais un plateau qui est nettement dans le rouge», mentionne la directrice de la Santé publique de la Montérégie. Ce secteur de la Montérégie est passé en zone d’alerte maximale (rouge) le 16 octobre. Elle espère que les cas diminueront dans les prochains jours, comme ç’a été le cas pour la CMM. «Même si on a un plateau dans la CMM qui est davantage dans le orange, je ne vous annonce aucunement de changement de palier, a-t-elle précisé. On a vu que ça peut rapidement dégénérer. On l’a vu au début de la deuxième vague. Et surtout, on voit l’efficacité du palier rouge.» Elle souligne que les mesures mises en place lors du passage du palier jaune au orange n’ont pas suffi pour freiner la contagion, alors que les mesures en zone rouge fonctionnent. Elle souhaite que les taux des secteurs hors CMM rejoignent ceux de la CMM. Dre Loslier indique toutefois qu’elle est en discussion continue avec les autres directions de santé publique pour évaluer les différentes mesures en vigueur. Comme le premier ministre l’a indiqué en point de presse plus tôt cet après-midi, la difficulté est de trouver un équilibre entre contraindre la progression du virus et limiter les effets des mesures mises en place. Temps des Fêtes Questionnée sur ce qui arrivera pendant le temps des Fêtes, la médecin a précisé qu’une équipe à la Santé publique nationale était spécifiquement dédiée à la période de Noël. «Je suis très sensible à ça. Ça fait longtemps qu’on est isolés. Quand on a vécu une première vague et qu’on a eu une accalmie, l’impact est d’autant plus dur lors d’une deuxième vague», souligne-t-elle. La Santé publique devra se prononcer prochainement sur la période des Fêtes. La Montérégie compte 200 éclosions sur son territoire. La médecin précise qu’une éclosion peut compter seulement deux cas et que les dossiers d’éclosion sont gardés actifs pendant un certain temps, ce qui fait augmenter le nombre d’éclosions. Elles sont principalement réparties en milieu de travail et en milieu scolaire. La région compte une trentaine d’éclosions de plus de 20 cas.