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Candiac réévalue un projet de reconstruction résidentiel
le mardi 16 février 2021
Modifié à 14 h 11 min le 16 février 2021
Après l’avoir refusé une première fois, la Ville de Candiac réévalue présentement une demande de démolition et de reconstruction d’une résidence située rue Laurier, laquelle déplaît à une voisine.
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Dominique Paré s’est objectée au projet, soutenant que le futur bâtiment «d’allure commerciale donne l’impression d’écrasement. La superficie exagérée, la hauteur de la construction y compris sa tour de contrôle faisant état d’un troisième étage ainsi que le toit plat ne respectent pas les allures du quartier», écrit-elle dans une lettre adressée à la Municipalité, qui a été envoyée au Reflet.
La Candiacoise vivant directement derrière la résidence en question ajoute qu’elle considère que la nouvelle construction prévue a un impact négatif sur le plan visuel, puisqu’elle bloque notamment la vue sur le fleuve et les arbres.
Analyse
Le comité de démolition de la Ville s’est penché sur le dossier une deuxième fois, le 26 janvier, après une consultation publique. Il avait préalablement refusé le projet en avril 2020, confirme Jacinthe Lauzon, directrice des communications à Candiac. Elle explique que l’implantation du bâtiment présenté alors ne formait pas un ensemble cohérent et harmonieux avec les bâtiments environnants et qu’il n’assurait pas une transition harmonieuse. Il n’était également pas compatible avec le milieu «en raison du fort gabarit, de la largeur importante de la façade et la forte prédominance des garages».
Le nouveau projet respecte cette fois-ci l’harmonie architecturale du quartier, selon la Municipalité. Selon les plans inclus dans un avis public de Candiac, la largeur du bâtiment passera de 16 mètres à 31 mètres, puis la superficie de 140,8 mètres carrés à 358 mètres carrés.
[caption id="attachment_104204" align="alignnone" width="444"] La résidence présentement sur la rue Laurier. Photo: Ville de Candiac[/caption]
Bâtiment actuel
La résidence visant à être détruite date de 1945. Selon le rapport d’un évaluateur résumé dans l’avis public au sujet de la demande de démolition, des enjeux de sécurité et sanitaires nécessitent des travaux majeurs ou une reconstruction. On parle entre autres de matériaux en fin de vie, de détérioration à l’intérieur et à l’extérieur, ainsi que d’enjeux de sécurité liés à l’isolation et aux installations sanitaires, notamment.
Elle figure sur la liste des bâtiments d’intérêt sous la typologie «bungalow avec abri d’auto», pour son unicité et son authenticité au bord de l’eau et fait partie du patrimoine moderne de Candiac, peut-on lire parmi les critères d’évaluation. Néanmoins, un rapport d’expertise patrimoniale dénote que le bâtiment actuel n’a aucune valeur patrimoniale significative empêchant sa démolition.
«C’est un témoin du passé, mais sa démolition n’a pas d’impact sur l’histoire ou le plan historique de la Ville», a affirmé le comité de démolition en rencontre, dont l’enregistrement a été diffusé sur le site Web de Candiac.
Qui plus est, la valeur actuelle du bâtiment est évaluée à 85 000$ et le coût déprécié à 75 000$. La somme estimée pour la reconstruction à neuf est de 295 000$.
«Le coût estimé pour la restauration complètement du bâtiment pour la remise aux normes est nettement supérieur à la valeur du bâtiment», conclut l’évaluateur.
Le montant du projet de construction proposé incluant la démolition, s’élève quant à lui à 1,1 M$.
Consultation publique
Une consultation publique a eu lieu en janvier, par écrit. Selon Mme Lauzon, deux citoyens se sont opposés, dont Mme Paré.
Toutefois, le report de l’approbation du projet «ne vise pas à refuser la démolition en tant que telle, mais devient conséquent au complément d’informations permettant ainsi d’approfondir les questions soulevées par les citoyens et à répondre de façon optimale aux objectifs du règlement de PIIA (plan d'implantation et d'intégration architecturale). Les éclaircissements demandés aspirent davantage à peaufiner la réutilisation du sol dégagé», fait savoir Mme Lauzon.
Les objections citoyennes sont prises en compte et des documents sont attendus pour que le comité de démolition prenne une décision finale. Un nouvel avis public sera publié, afin d’annoncer la prochaine rencontre.